Réunion publique de lutte contre la prolifération du moustique tigre

Mercredi 3 juillet, les habitants de Cournon-d’Auvergne étaient conviés à venir échanger avec les élus et un expert du réseau Fredon France autour d’un état des lieux et de solutions pour limiter la prolifération du moustique-tigre.

La ville de Cournon-d’Auvergne située pour une partie en bordure d’Allier comprend majoritairement un habitat pavillonnaire et une importante zone d’activité économiques susceptibles de constituer des habitats propices au développement des moustiques. L’ensemble du territoire national est aujourd’hui en proie à une prolifération massive de ces insectes et notamment du moustique tigre, lequel peut par ailleurs véhiculer certaines maladies comme la Dengue, le Zika ou le Chikungounya par le biais de ses piqûres.

Le territoire métropolitain a été particulièrement touché durant l’été 2023 occasionnant notamment des dizaines de sollicitations d’administrés à Cournon-d’Auvergne.

Rappel des compétences

– Le Maire est responsable de la salubrité publique et peut intervenir sur le territoire communal en mettant en place des traitements autorisés et en menant des actions de prévention.

– Le Département peut être compétent via le Règlement sanitaire départemental.

– L’Agence Régionale de Santé assure la surveillance épidémiologique et mène des actions de lutte anti vectorielle (destruction des gîtes larvaires et traitement par pulvérisation d’un insecticide anti-adulte (en cas de présence de maladies virales)

Un objectif : éviter la prolifération

Il paraît impossible de tendre vers l’éradication du moustique. Il faut donc apprendre à limiter leur multiplication en adoptant au quotidien les bons gestes, les bonnes pratiques et éviter leur reproduction à la fin du printemps et durant la période estivale

Les actions menées par la Ville

Durant de nombreuses années et ce jusqu’en 2017, la ville a pu utiliser des produits insecticides alors autorisés mais nocifs pour l’ensemble de la faune (insectes, pollinisateurs, oiseaux…) et de la flore notamment sur les berges de l’Allier. Ces produits ne sont plus agréés désormais et ne peuvent plus être utilisés.

Une organisation administrative

La direction des services opérationnels (DSO) est en charge de cette problématique sanitaire. Une organisation nécessitant une importante coordination inter-services a été mise en place pour répondre à cet enjeu et accompagner les habitants.

Axe 1 – Des actions concrètes limitant la prolifération

– Les services de la Ville ont installé au niveau des berges de l’Allier depuis des années des nichoirs à chauves-souris (20 à 40 sujets par nichoirs) sachant que cet espèce ingurgite des centaines de moustiques par soirée et par nuit.

– Depuis plusieurs années un produit antilarvaire autorisé est déployé plusieurs fois par an pour éviter la reproduction des moustiques. Ces campagnes sont organisées à partir du printemps et parfois jusqu’à fin septembre en fonction de la présence plus ou moins massive de moustiques. Deux campagnes ont déjà été menées cette année et d’autres surviendront tout au long de l’été.

Ce produit est déployé sur les rives de l’Allier, sur les berges du plan d’eau, sur les bassins d’orage. Une dépense de 8000 à 10 000 euros par an est affectée à ces interventions. Le fait de traiter les cimetières est à l’étude mais nécessite un travail préalable avec les usagers.

– Un piège à phéromones est actuellement testé au niveau du parc animalier. En fonction de son efficacité, d’autres pourraient être installés sur l’espace public.

Axe 2 – Une nécessaire prévention pour développer les bonnes pratiques

– La prévention est nécessaire pour éviter la prolifération de ces espèces. Des campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques sont menées chaque année :

en interne vis à vis du personnel municipal dans le cadre du fonctionnement des services et des équipements et bâtiments municipaux ;

en direction du grand public : une attention particulière est portée aux crèches et au public scolaire pour que les plus jeunes adoptent très tôt de bonnes pratiques.

Plusieurs supports d’information et de communication sont utilisés : le journal interne et externe, les réseaux sociaux, l’affichage, le site internet de la ville et l’intranet, la réunion publique, les réunions Maires – agents municipaux ….

Axe 3 – Un travail de médiation et un accueil dédié

Un agent municipal en charge de la proximité et de la quotidienneté recense les doléances des administrés. Une réponse écrite a été apportée à chacun l’été dernier. Des secteurs particulièrement touchés peuvent faire l’objet d’interventions sur place par la police municipale afin de sensibiliser les riverains sur les risques que représentent les réserves d’eaux stagnantes. 80 % de la population de moustiques se développe dans l’espace privé et notamment au sein de l’habitat pavillonnaire.

Axe 4 – Un travail en réseau

– Par ailleurs la ville est adhérente de la FREDON, une association développant les pratiques environnementales et luttant contre différents risques naturels dont les moustiques. Ce réseau permet d’accroitre la connaissance de ce sujet et de mieux l’appréhender au plan local.

– La ville participe également aux travaux du réseau des villes dites « colonisées » organisés par l’ARS (agence régionale de santé).

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